Discours présidentiel — Assemblée annuelle des membres
Les gens semblent toujours vouloir me pousser encore plus haut, me recommander pour certaines postes et je considère ceci comme une marque de confiance. Je trouve ça valorisant de pouvoir représenter mes paires dans toutes les fonctions que j’occupe. J’ai l’impression que ça fait en sorte que je puisse être un bon leader. Par définition, un leader mène, c’est certain, mais je n’ai jamais fait autrement que représenter mes collègues. Je ne suis jamais entré en fonction avec des ambitions plus hautes ou pour impressionner avec les titres reçus. Je n’ai jamais eu l’impression ou ressenti l’obligation d’impressionner les plus hauts. Je mène par exemple et j’aime bien croire que je représente bien la majorité.
Je tiens à remercier mon prédécesseur, Dr Darren Martin, qui a admirablement dirigé le collège ces deux dernières années. Les défis sont en constante évolution et ce fut un plaisir de travailler en étroite collaboration. Je tiens également à remercier tous les précédents, actuels et futurs médecins de famille et personnel de soutiens rencontrés au cours de mes huit années au CMFNB. Chacun d’entre vous m’a aidé tout au long de mon parcours professionnel. Je souhaite également la bienvenue à notre nouvelle adjointe administrative exécutive, Dominique Gagnon. Les prochaines années seront remplies de nouveaux défis et je suis convaincu que nous pourrons les relever efficacement ensemble.
Je me dois de souligner l’incroyable capacité du médecin de famille à pivoter et à fonctionner de manière essentielle et importante, spécifiquement durant cette pandémie éprouvante de la COVID-19. Cela renforce la position importante que nous avons dans la société, car nous avons continué à travailler fort pour fournir des soins de qualité à tous nos patients, tandis que d’autres ont été mis à l’écart. Bravo à vous tous.
En regardant vers le futur, j’ai quelques objectifs en tête afin d’améliorer la position du CMFNB dans notre société. En tant que médecins de famille, nous sommes trop souvent restés silencieux. Nous faisons notre travail dans nos bureaux et, de nature, nous ne voulons pas trop brasser le pot. Nous avons tendance à vouloir éviter le conflit et vivre notre petite vie paisible. Que ce soit pour du racisme, de l’injustice systémique ou pour des réformes en santé, la voix du médecin de famille ne s’est pas fait entendre. Ceci doit changer. C’est notre responsabilité sociale de se faire entendre. Nous sommes nombreux, nous sommes des piliers pour nos communautés, nous sommes des influenceurs. C’est maintenant le temps de commencer à parler et à se faire entendre.
Pour ces raisons, je vois les deux prochaines années de ma présidence comme une opportunité pour bâtir une base solide sur laquelle progresser. Dans un monde idéal, le CMFNB et les médecins de famille en général sont bien placés pour aider la population et devraient jouer un rôle plus important dans la prise de décision. Nous devrions être à des tables auxquelles nous ne sommes pas invités actuellement et je trouve cela loin d’être idéal. Si nous voulons pouvoir être à ces tables et inciter le genre de changement qui fait vraiment une différence, nous devons montrer au monde qui nous sommes vraiment et ne pas reculer lorsque nous serons appelés. Je me vois comme un bâtisseur à cet égard. Je pense que nous avons du travail à faire pour être reconnus comme étant plus que « juste un médecin de famille ».
Si nous ne parlons pas, quelqu’un d’autre sera entendu. La population écoute attentivement et la voix du médecin de famille n’est pas présente. C’est là où le CMFNB peut faire une différence ! Avoir une organisation collaborative avec une voix respectée est primordial afin d’aider non seulement nos patients, mais notre province entière. Je sens que c’est mon obligation envers le CMFNB et ses membres. J’espère que je pourrai rendre tout le monde fier du cadre que nous sommes sur le point de construire dans les années à venir. Ce cadre doit être fondé sur l’honnêteté, l’ouverture, la démocratie et une communication efficace.
Finalement, j’aimerais remercier ma petite famille. Sans Monique, la vie au travail et à domicile serait pénible et sans joie. Sans Finn, je n’aurais pas pu développer la patience qui sera nécessaire pour entamer un tel projet. Sans Viggo, je ne connaîtrais pas la persévérance requise pour accomplir la tâche devant nous. Je veux que vous soyez fiers, mais surtout, je veux rendre ma famille fière !
Comme un appel à l’action avant de terminer ; en tant que médecins de famille, faisons de notre mieux pour toutes les familles du Nouveau-Brunswick. Family Docs Rock!
Dr Ghislain Lavoie
Président, Collège des médecins de famille du Nouveau-Brunswick